Les seigneurs de Beaujeu inhumés dans l'église Notre Dame de Belleville:
Humbert III de Beaujeu fonde l'église collégiale de Belleville en 1158; elle est dédiée à Notre Dame par Ponce, évêque de Mâcon.
Il la fait ensuite ériger en abbaye en 1164 par Dreux, archevêque de Lyon qui y installe comme premier prieur, Etienne, prieur de Saint Irénée.
Son fils, Guichard, décède cette même année 1164 et est inhumé dans l'église.
Guichard III meurt au siège de Douvres le 21 septembre 1216.
Ses os sont portés en Beaujolais et déposés en partie à Cluny et en partie dans l'église de Belleville.
Guichard IV, connétable de France, mort le 9 mai 1265
Louis,également connétable de France, inhumé dans le tombeau de Guichard IV, le 23 août 1295.
Jeanne de Genève, femme de Guichard V le grand, morte en couche, et son enfant le 23 février 1303.
Marie de Châtillon, deuxième femme de Guichard V, le vendredi saint 1317.
Guichard V le grand, meurt le 18 septemnbre 1331, six jours après son frère Humbert, ils seront enterrés ensemble le 3 octobre 1331.
Leur tombeau échappa à la destruction par les huguenots en 1561.
Edouard Ier, maréchal de France, décédé le 3 mai 1351, inhumé le 30 juin.
Antoine, mort le 12 août 1374 et
Edouard II le 2 août 1400. |
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HISTOIRE |
Ville où je suis né et où j’ai passé ma jeunesse, Belleville, petite cité du Beaujolais a une très longue histoire et je ne pouvais pas ne pas me pencher de très prês sur ce long et souvent douloureux passé.
Dès l’époque romaine, Lunna, attestée par l’itinéraire d’Antonin qui place cette cité à 15 lieues romaine d’Anse et de Mâcon, occupe le site de l’actuelle Belleville.
Cette ville romaine plus importante que Belleville s’étendait du nord au midi le long de la voie romaine qui la traversait.
Ville forte, elle fut ravagée au Vème siècle par les troupes d’Attila puis anéantie en 732 par les musulmans d’Espagne commandés par Abderame.
Reconstruite, elle prend le nom de Bellavilla à la fin du XIème siècle.
Entourée de hautes murailles doublées de larges fossés remplis d’eau vive, elle est la seconde prévôté du Beaujolais.
Elle se compose de quatre quartiers : le quartier de l’Église, le quartier de Pierre Prost, le quartier des Potissières et le quartier du Moulin.
Chaque quartier avait à sa tête un capitaine, un lieutenant et un sergent.
Les drapeaux portaient une salamandre dans le feu sur fond vert parsemé de fleurs de lys avec le mot « Durabo ».
Les armes actuelles de Belleville : « d’azur à la salamandre d’argent, sur un feu de gueule, la tête retournée » sont incontestablement les héritières de ces drapeaux et la devise « DURABO » (je durerai) est restée.
Humbert III, seigneur de Beaujeu y crée en 1158 une abbaye d’hommes, de l’ordre des Augustins, au titre de Notre Dame.
Il existe aussi à cette époque, une commanderie de l’ordre des chevaliers de Saint Jean de Jérusalem.
Un concile provincial se tient à Belleville le 1er mai 1269. Présidé par Girard, évêque d’Autun, il jette l’interdit sur la ville de Lyon où les habitants insurgés ont chassé de leur cloître les chanoines de Saint-Just.
L’église collégiale abritait les somptueux tombeaux des princes et des princesses de Beaujeu de la première race, ce qui en faisait le Saint Denis de la maison de Beaujeu.
Après le traité de Brétigny, le 8 mai 1360, qui met fin à la guerre de cent ans, les Tards-venus, mercenaires abandonnés sur place par les armées anglaises et françaises ravage la région. Ils s’emparent d’Anse pour la Toussaint 1364 et de Belleville.
En 1408, Aimée de Vitry, au service du duc de Bourgogne, met Belleville à sac.
Finalement, le vendredi 14 novembre 1567, la ville, le couvent et l’église sont brûlés par les huguenots sous les ordres de M. de Ponsenas.
Le 29 mars 1701, David Comby, riche négociant de Lyon natif de Belleville, lègue par testament, l’ensemble de ses biens aux Hôpitaux de Lyon à condition d’y recevoir 12 orphelins nés à Belleville et de les élever jusqu’à l’âge où ils pourront être mis en apprentissage et que, à la sortie ou au décès de chacun d’entre eux, il soit remplacé par un autre, de sorte que le nombre de douze soit toujours complet.
Le dernier prieur de l’abbaye de Belleville, Michel-Anselme de Blanchardon, né au Mans en 1735, curé et prieur de cette abbaye depuis mars 1780, est condamné par la commission révolutionnaire de Lyon sous le motif « prêtre fanatique ne voulant pas se conformer aux lois ». Il est guillotiné le 5 avril 1794.
En dehors des invasions et des guerres, Belleville ne fut pas non plus épargnée par les épidémies et les catastrophes naturelles.
La famine sévit en 1285, 1316,1321,1793; la peste en 1348, 1420, 1629.
Les crues de la Sâone inondent la plaine bellevilloise et j'ai personnellement le souvenir de celle de 1955 lorsque les eaux arrivèrent à quelques mètres de notre porte d'entrée, mais d'autres sévirent avec plus ou moins de dégats, 1571, 1579, 1602, 1840 où 190 maisons furent détruites ainsi que des magasins de vins, 1910, et d'autres plus récentes encore, 1970, 1981, 1983...
Plusieurs maisons du centre ville portent les marques de la montée des eaux de la rivière.
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